Flash info : PLUI : Ouverture de l'enquête publique du 21 Janvier 2019 à 09h au 25 Février 2019 à 17h (se référer à la page Habitat - Urbanisme)
Championne du nucléaire, la France a toujours eu du mal à admettre les dangers de la radioactivité. Pour preuve le radon, un gaz radioactif naturel présent dans tous les sols, et qui s’en échappe très facilement pour s’accumuler dans l’habitat. Or il est connu pour être cancérogène par inhalation depuis 30 ans, et se classe comme deuxième cause de cancer du poumon derrière le tabac. Pourtant, tous les gouvernements ont préféré ignorer le problème du radon dans les logements, contrairement à de nombreux autres pays. La stratégie nationale vient seulement d’évoluer… sous la contrainte de la directive européenne Euratom ! Désormais, tout le monde peut savoir s’il habite une commune plus ou moins à risques. Habiter en zone 3 (risque important) accroît le risque de teneurs élevées dans son domicile, mais il existe des configurations de maisons propices à l’accumulation de radon un peu partout, y compris en zone à risque faible. Le radon étant inodore et incolore, il est indétectable. En cas de doute, le seul moyen de savoir consiste à faire une mesure. Des teneurs élevées imposent ensuite d’adopter les bons remèdes, que notre enquête détaille. Si le seuil officiel acceptable est fixé à 300 becquerels par mètre cube d’air, il ne faut pas s’en contenter. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait préconisé 100 becquerels par mètre cube d’air, et moins on respire de radon, mieux c’est.
https://www.quechoisir.org/carte-pollution-radon-n57385/
Cancérogène, le radon est un gaz radioactif naturel présent dans tous les sols, mais à des teneurs très variables. Il a une fâcheuse aptitude à s’infiltrer dans les maisons par les moindres défauts d’étanchéité du sol ou des murs, et il s’y accumule à des teneurs souvent dangereuses pour la santé. Cette carte interactive classe toutes les communes en fonction de l’intensité du risque radon. Entrez le code postal ou le nom de votre commune pour savoir si elle classée en zone 1, à risque faible, en zone 2, à risque moyen, ou en zone 3, à risque important.
Ce classement des communes s’appuie sur l’arrêté du 27 juin 2018 qui délimite les zones à potentiel radon du territoire français à l’échelon communal. Il classe toutes les communes en 3 zones différentes en fonction de la nature de leurs sols et de leur teneur en uranium, ce qui permet d’estimer leur potentiel radon.
Il s’agit des formations géologiques pauvres en uranium, des terrains calcaires, sableux, argileux. C’est en particulier le bassin parisien et le bassin aquitain. Néanmoins, 20 % des bâtiments y présentent des teneurs en radon supérieures à 100 Bq/m3selon l’IRSN, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
Si les teneurs des sols en uranium sont faibles, des failles importantes, des sites miniers, des sources thermales, etc., peuvent provoquer des concentrations en radon élevées.
Les sols sont notamment granitiques ou volcaniques, riches en uranium, au moins sur une partie de la commune. On y trouve le massif armoricain et le massif central, la Corse, mais pas seulement. 55 départements ont un nombre significatif de communes classées en zone 3, le risque radon y est très présent.
À noter
Le radon est inodore et incolore, donc indétectable sans faire de mesure. En cas d’inquiétude, c’est en automne ou en hiver, en tout cas durant la saison de chauffe, qu’il faut le mesurer.
Une fois que des mesures ont été effectuées et que la présence de radon a été établie, les solutions pour s’en protéger dépendent des teneurs.
L’idéal est de ramener les teneurs au plus bas, à moins de 100 Bq/m3. Comment ? En faisant des courants d’air toutes fenêtres ouvertes pendant 10 minutes, deux à trois fois par jour, matin et soir au minimum. Et surtout en hiver, la saison la plus propice à l’accumulation de radon en intérieur. Il faut aussi chercher toutes les entrées de radon possibles et les colmater.
Il faut aérer de la même façon que ci-dessus, vérifier l’état de la ventilation, nettoyer les entrées d’air des fenêtres et les bouches d’extraction, faire installer une VMC s’il n’y en a pas (la double flux est plus efficace que la simple). Colmater tous les défauts d’étanchéité visibles, les espaces autour des gaines et des passages de câbles, les fissures apparentes. Pour cela, il faut utiliser un mastic d’étanchéité, des joints acryliques, élastomère ou polyuréthane. À éviter, le silicone et la mousse expansive, qui se dégradent dans le temps. Il convient aussi d’isoler les boîtiers de compteurs sans oublier les joints d’étanchéité. Si l’air passe dans les prises de courant, les démonter et remplacer leur support par un boîtier isolant étanche à l’air. En cas de sous-sol, cave ou vide sanitaire, y poser un film antiradon, colmater les fissures du plafond, placer un joint d’étanchéité sur tout le pourtour de la porte d’accès. Ces actions faites, Que Choisir recommande d’analyser à nouveau les teneurs en radon avec un dosimètre. Si elles n’ont pas chuté fortement, il convient de passer à une des interventions ci-dessous.
Les teneurs de l’air intérieur en radon sont vraiment très élevées, les opérations qui précèdent sont indispensables, mais rarement suffisantes. Des interventions plus lourdes s’imposent.
Cet espace doit être ventilé en continu pour évacuer le radon à l’extérieur avant qu’il ne remonte dans l’espace habitable. C’est très efficace, à condition toutefois de bien s’y prendre. Pour assurer un bon balayage de tout l’espace, il faut des ouvertures (protégées par une grille) sur deux côtés opposés. Le ventilateur doit fonctionner en continu et être entretenu régulièrement. Si le garage se trouve en sous-sol, il est préférable de condamner l’accès intérieur par une porte étanche à l’air, et de n’y accéder que par l’extérieur. Si le sol de la cave ou du sous-sol est en terre battue, il faut le refaire. On pose une membrane antiradon avant de réaliser la dalle béton.
Dans ce cas de figure, c’est plus compliqué et plus coûteux. Il existe deux grands procédés.
Construire sur un vide sanitaire ventilé ou poser une membrane d’étanchéité antiradon sont des techniques éprouvées à l’étranger.